À propos

À propos

Cláudia Rudge Ramos V est née au Brésil, à São Paulo. Elle a passé une grande partie de sa vie dans une région rurale, loin de tout environnement urbain, dans l’état du Mato Grosso do Sul, au centre de l’Amérique du Sud, où elle a créé une réserve forestière et une production agricole.

Elle a étudié l’architecture dans l’état du Paraná ainsi que les arts plastiques à l’Université Fédérale du Mato Grosso do Sul avant d’être diplômée aux beaux-arts à l’Université de São Paulo – USP.

Ayant choisi de vivre en France, Cláudia obtient un master d’arts plastiques, parcours photographie auprès de l’Université Paris VIII ainsi qu’un master en art contemporain décerné par l’Université Paris I Panthéon Sorbonne.

Cláudia vit entre la France et le Brésil.

L’artiste crée des images grandeur nature conjuguant dessin, peinture, photographie et vidéo, explorant des thèmes profondément ancrés dans l’environnement et sa connexion à celui-ci.

Elle dépeint des relations pour parler d’altérité.

« je suis loup,

je suis arbre,

je suis l’eau

je suis toi,

je suis nous

je suis l’air qu’on respire

je suis le lien qui nous attache,

je suis le vide qui nous sépare

je suis les seuils qui nous divise

Cela est mon sujet.»

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formation

2018 – 2020 – Diplôme master arts plastiques – Université Paris I Panthéon Sorbonne – Paris – France

2017 – 2018 – Diplôme master arts plastiques, parcours photographie et art contemporain – sujet de recherche : Éthique et photographie de style documentaire – Université Paris VIII – UFR arts, philosophie et esthétique – Paris – France

2010 – 2015 – Diplôme en beaux-arts – spécialité : multimédia et inter media – Université São Paulo USP / ECA – São Paulo, S. P. – Brésil

2006 – 2009 – Arts plastiques – Université fédérale du Mato Grosso do Sul – Campo Grande, M. S. – Brésil

1984 – Architecture –
Université Catholique du Paraná – Curitiba, PR – Brésil

distinctions

2008 – Prix d’encouragement à la photographie du Secrétariat d’État à la Culture de São Paulo

2003 – Mention honorable au 12ème Salon Brésilien des Beaux-Arts – Ribeirão
Preto, SP – Brésil

principales expositions personnelles

2019 – Lerins et BCW – Paris – France

2002 – Galerie d’art H. Espíndola – Campo Grande, M. S. – Brésil

2000 – Galerie d’art M. Dolzan – Campo Grande, M. S. – Brésil

principales expositions collectives

2021 – Exposition Vivants à l’Espace Frans Krajcberg – Paris – France

2019 – Mains d’Œuvres – Saint-Ouen – France

2014 – Musée Paço das Artes – São Paulo, S. P. – Brésil

2003 – 12ème Salon Brésilien des Beaux-Arts – Ribeirão Preto, SP – Brésil

1999 – Université Catholique D. Bosco – Campo Grande, M. S. – Brésil

1998 – Centre Culturel Luis Otávio Guizzo – Campo Grande, M. S. – Brésil

1997 – Musée du Palais Guaicurus – Campo Grande, M. S. – Brésil

1996 – Centre Culturel Morada dos Baís – Campo Grande, M. S. – Brésil

1996 – Musée d’art contemporain MARCO – Campo Grande, M. S. – Brésil

présence dans les Collections publiques

Musée d’art contemporain MARCO – Campo Grande, M. S. – Brésil

Fondation Hiroo Onoda – Japon

motivation

Quelles forces nous animent ?

Je suis peintre, née au Brésil. L’Amérique a été exposée à un riche éventail d’influences autochtones, européennes, africaines et asiatiques. Dans la théorie de l’anthropophagie, reprit par le critique brésilien Oswald de Andrade en 1928 dans le Manifeste anthropophage, les nations colonisées devraient revendiquer leur indépendance en s’appropriant les idées et le savoir de leurs cultures colonisatrices pour les remodeler à leur propre façon. Au Mato Grosso do Sul où je vivais, la peinture des peuples Kadiwéus m’a particulièrement touchée. Ils peignent sur leurs peaux des formes toujours géométriques, symétriquement composées comme notre corps.

Mon travail se constitue dans ce vertige syncrétique. D’après Glissant, il n’y a pas d’apprentissage des langues si le locuteur ne se situe pas dans une culture, dans un imaginaire, dans une pensée, qui sont eux-mêmes dépendants de ce lieu.

J’ai exposé pour la première fois en 1996, sans avoir de diplôme supérieur, au Musée d’Art Contemporain du Mato Grosso do Sul (MARCO), créé en 1991 et, l’année suivante, j’exposais au Palais Guaicurus, deux institutions d’un État créé par décret en 1977.

Je me demandais quelle sorte d’art je voulais réaliser. Quelle dimension je voulais donner à mon travail … Il me fallait l’approche intellectuelle. J’ai décidé d’étudier. J’ai fait l’École supérieure des arts plastiques, à l’Université Fédérale du Mato Grosso do Sul. Mais j’ai abandonné après avoir compris qu’elle ne m’apportait pas ce que je cherchais. L’école d’art la plus célèbre du Brésil était au sein de l’Université de São Paulo (USP). J’ai, alors, emménagé à São Paulo. Une formation de cinq ans à plein temps, où nous passons par tous les ateliers dans toutes les genres artistiques. J’ai eu mon diplôme en 2014.

L’art qui m’intéresse le plus s’est réalisé dans la tradition européenne occidentale. Ainsi, je suis venue en France apprendre une nouvelle culture. En 2018, j’ai obtenu le diplôme de Master 2 en arts plastiques, parcours photographie, auprès de l’Université Paris VIII. En 2020, celui en art contemporain décerné par l’Université Paris I Panthéon Sorbonne.

Je suis une peintre qui marche, placée sur le seuil d’une autre contrée. La dimension que je cherche pour mon travail, c’est la dimension de mon être au monde. Pour réussir à le réaliser, je surmonte les défis… Défis qui commencent par être accepté dans une nouvelle culture sans être lissé pour elle ; pour prouver ce qui je suis et fais ; passer des concours ; écrire de nombreuses lettres et projets. Je dois expliquer par les mots, dans une langue adoptive, une démarche artistique plastique. Je suis peintre. Ma sémantique est picturale. Comment décrire ce qui est de l’ordre du « percept » sans le réduire à un régime de concepts ? Comment révéler le tourbillon qui m’anime en étant objective, précise et succincte ? Et, dans ces conditions, comment ne pas perdre la passion ? Comment être réceptif au sens qui émane d’ « un petit pan de mur jaune », sans le réduire au mode d’expression du langage verbal ? La peinture est éloquente, mais elle parle sans les mots.